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BLAGUE-ANGEL
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BLAGUE-ANGEL


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Le membre DEPECHE MODE préféré: Dave
Votre chanson préférée: surrender par Dave

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MessageSujet: Quelques articles   Quelques articles Icon_minitimeDim 30 Juil - 20:55

Olivier Horner
Vendredi 21 juillet 2006



Paléo et sa grande scène seraient-ils plus que jamais propices aux communions en cet an de grâce 2006? Après Ben Harper mardi, c'est Depeche Mode qui a suscité des élans de ferveur rares mercredi nuit. N'aura manqué au final que l'emphatique «Black Celebration» pour que la messe soit totalement dite dans ce concert en forme de machine à broyer du noir. Où le tempo est allé crescendo, tandis que le répertoire des Anglais réparti sur un quart de siècle, lui, remontait habilement le cours du temps. Atteignant un premier climax, avant le final grandiose, avec une procession de classiques incunables («A Question of Time», «I Feel You», «Behind The Wheel» et «Personal Jesus»), dont Depeche Mode détient seul le secret.

Quelque 20000 personnes étaient sans doute massées devant l'un des groupes d'électro-pop dont la cote phénoménale n'a quasi jamais faibli. Et qui, de surcroît, a admirablement bien vieilli grâce à l'élégance funèbre de Playing The Angel, onzième album de douloureux sévices pop paru à l'automne dernier. Un disque qui a encore projeté les ex-ténors de la new wave dans une nouvelle dimension en termes de fascination exercée, quand bien même le culte Depeche Mode pourrait se mesurer aux plus de 50 millions d'albums écoulés jusque-là.

Le public est même à la limite de l'extase parfois à la vue des déhanchés ambivalents, soigneusement étudiés, d'un Dave Gahan moulé dans un pantalon noir toujours aussi serré. Et probablement conscient de son effet aguicheur quand il tombe son gilet sur sa peau tatouée. Les spectateurs ne rechignent pas non plus au look de «queer» excentrique d'un Martin Gore tout de plumes, dentelles et cuir sombre. Ni des projections multimédias accompagnant ce décor métallisé de vaisseau spatial, rampe de lancement à un voyage musical dans l'espace-temps. Décor de science-fiction idéal pour sonorités métalliques et mélancolies romantiques. Au cœur duquel l'historique triplette composée de Dave Gahan, Martin Gore et Andrew Fletcher s'est muée en efficace quintette.

A Nyon, pour la quatrième étape helvétique de «Touring Angel» - après l'Arena en février et Zurich en mars à guichets fermés, puis le Greenfield Festival en juin -, Depeche Mode a réduit les deux heures de son spectacle à 1h30 pour les besoins du plein air festivalier. Mais la grand-messe pop livrée est identique. Elle s'est muée en office quasi christique quand a résonné dans toute son amplitude ravageuse «Personnal Jesus» et que se sont cristallisées dans les pixels des quatre écrans géants des croix catholiques. Paradoxalement, la froideur technologique du décorum ne bride jamais la chaleur de compositions pourtant truffées de saturations, parasites numériques et autres lignes mélodiques électroniques. Le dispositif de la scénographie, qui intègre aussi des défilés lexicaux en anglais liés aux atmosphères musicales (sexe, vice, peine, amour, douleur, mélancolie) et des images noir-blanc salies du concert, n'atténue ainsi en rien la frénésie ambiante.

L'épilogue à ce concert - qui devrait rester un temps fort de cette 31e édition de Paléo - aura enfin été à la mesure de la démesure climatique de Depeche Mode. Avec «In My Yeart» durant lequel le refrain est laissé aux bons soins du chorus public, «Enjoy The Silence», une échappée belle et intimiste au chant de Martin Gore cette fois et un magique «Never Let Me Down Again». Personne n'a envie d'atterrir après ça. Et bien des visages croisés, marqués d'une béatitude touchante, ont dû rêver à la bande-son pour pleine lune offerte par Depeche Mode. Leurs anges noirs pour l'éternité.





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